Cyberdéfense : quel rôle pour la société civile ?
Hackers, cyberattaques, luttes d’influence, le cyberespace prend de plus en plus de place dans les états-majors, les lois de programmation militaire et les conflits, comme en Ukraine. Il brouille les limites entre civils et militaires. Comment impliquer, former et protéger la société civile ?
- Aymeric Bonnemaison, officier général commandant de la cyberdéfense (COMCYBER)
- Amaëlle Guiton journaliste à Libération, spécialiste des enjeux numériques.
- Julien Nocetti enseignant-chercheur à l'Académie militaire de Saint-Cyr, chercheur associé à l'Institut français des relations internationales (Ifri) et directeur de la chaire Risque cyber à la Rennes School of Business
La guerre en Ukraine est désormais considérée comme la première cyber guerre qui mêle régiments de mêlée classiques, mais aussi drones et commandement cyber. On a même popularisé à l’occasion de ce conflit l’existence d’une IT army d’Ukraine chargée de répliquer aux attaques électroniques venant de Russie mais destinée aussi à contre-attaquer. Une armée particulière qui mêle militaires, civils et société privées sans qui nombre d’outils de défense ne seraient pas à leur disposition mais une armée qui évolue dans un flou qu’ il semble difficile de percer.
Or cette coopération privé-public est une des questions nouvelles posée aux armées, habituées au secret-défense et à la séparation stricte entre civils et militaires.
Pour en débattre, Emmanuel Laurentin reçoit Aymeric Bonnemaison, général de division, officier général commandant de la cyberdéfense (COMCYBER) ; Amaëlle Guiton, journaliste à Libération, spécialiste des questions de cybersécurité et de cyberdéfense ; Julien Nocetti, enseignant-chercheur à l'Académie militaire de Saint-Cyr, chercheur associé à l'Institut français des relations internationales (Ifri) et directeur de la chaire Risque cyber à la Rennes School of Business.
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