Guerre en Ukraine : face à Moscou, les habits neufs du président Macron
Emmanuel Macron a déclenché de vives réactions, mardi 27 février, en affirmant la veille que l’envoi de troupes au sol en Ukraine ne devait pas « être exclu ». Le discours de la France à l’égard de la Russie a connu une évolution notable ces derniers mois, présenté comme une réaction à l’agressivité croissante de Moscou.
Pour la première fois depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, Emmanuel Macron a levé un tabou. Le président français a entrouvert la porte à l’envoi de troupes en Ukraine, au sortir d’une réunion européenne de soutien à Kiev, organisée lundi 26 février par la France. « Il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée, des troupes au sol, a-t-il indiqué en réponse à un journaliste. Mais rien ne doit être exclu. » Une petite phrase qui ne figurera pas dans les comptes rendus officiels du sommet.
La sortie du chef de l’État semble avoir suscité l’embarras chez les alliés de la France. « Ce n’était pas à l’ordre du jour », a insisté le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, candidat au poste de secrétaire général de l’Otan. L’actuel détenteur du poste, Jens Stoltenberg, a ajouté « qu’il n’est pas prévu de déployer des troupes de combat de l’Otan en Ukraine ». Les Polonais, les Allemands et les Espagnols ont démenti avoir des projets en ce sens. Quant à la France, Emmanuel Macron a refusé de dire quelle serait sa position, au nom de la notion « d’ambiguïté stratégique ».
"Ce terme vise à conserver un certain flou sur la façon dont un État répondrait à une attaque, tant sur la riposte (délai, moyens utilisés…) que sur le type d’attaque elle-même pouvant susciter une riposte ou non", rappelle Héloïse Fayet, responsable du programme dissuasion et prolifération à l’Institut français des relations internationales (Ifri). "Les “lignes rouges” ne sont ainsi pas clairement fixées".
D’autres options sont sur la table, semble vouloir ainsi dire Emmanuel Macron aux Russes. Des militaires alliés pourraient ainsi former des Ukrainiens à l’arrière, s’occuper de déminage, appuyer des tirs de l’artillerie…
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