Comment la guerre en Ukraine rebat les cartes en Asie centrale
Traditionnellement, ils sont alliés de la Russie. Le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Kirghizistan, le Turkménistan et le Tadjikistan adoptent une position d’équilibriste depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, entre prises de position pro-Kiev et neutralité diplomatique affichée. Une chose semble certaine : le conflit a de nombreuses répercutions dans la région qu’elles soient politiques, économiques voire sociales. Que se joue-t-il en Asie centrale ?
Pour Michaël Levystone, « l’appréciation de la situation par les peuples des pays d’Asie centrale est très contrastée. Au Kazakhstan, pays qui a pourtant l’attitude la plus réfractaire à la guerre, le peuple est très partagé avec autant de Kazakhs qui se disent pro-russes que de Kazakhs qui soutiennent l’Ukraine. »
« Malgré les prévisions alarmistes que l’on avait au début de la guerre, un an plus tard, on constate que le commerce bilatéral entre la Russie et tous les pays d’Asie centrale a augmenté. Toutefois, l’Ouzbékistan et le Kazakhstan s’activent fortement pour développer des routes exportatrices alternatives à la Russie. »
Décryptage avec :
Michaël Levystone, chercheur associé à l’IFRI (Institut français des Relations internationales), spécialiste de l’Asie centrale, auteur de « La guerre en Ukraine vue d’Asie centrale »
David Gaüzere, président du Centre d’observation des sociétés d’Asie centrale, auteur de « Le chaudron vert de l’islam centrasiatique » (L’Harmattan).
> Ecouter le podcast de l'émission sur le site de RFI.
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