Quand l'IA se retourne contre son opérateur
Un drone de l'US Air Force qui décide de tuer son opérateur parce qu'il l'empêche de réaliser sa mission... Attention, c'est bien d'un exercice qu'il s'agit mais un exercice qui aurait eu lieu selon un colonel de l'US Air Force.
Quel est l'intérêt d'employer l'intelligence artificielle en matière de défense ?
"L'intelligence artificielle présente beaucoup d'avantages d'un point de vue opérationnel. D'abord, elle permet de produire des comportements complètement inédits, ce qui est intéressant évidemment pour créer une surprise chez l'adversaire. Elle est aussi un outil très pratique pour accélérer le rythme de la guerre, ce qui là encore est intéressant dans la conduite de la bataille. Et enfin, le dernier aspect qui est néanmoins important, elle permet de protéger l'humain. Pourquoi est-ce qu'on met des techniques d'intelligence artificielle pour piloter des drones ? Ou pourquoi est-ce qu'on a retiré l'humain en utilisant des drones au départ ? C'est aussi pour éviter d'envoyer des combattants dans des zones dangereuses pour l'humain, explique Laure de Roucy-Rochegonde.
Est-ce que toutes les armées l'utilisent ? Tous les pays ?
L'intelligence artificielle est de toute façon au coeur d'une sorte de compétition d'armement puisqu'elle présente des avantages tellement majeurs que les investissements sont colossaux, cela se calcule en centaines de milliards de dollars à l'échelle mondiale. Elle est doublée souvent d'investissements en matière de robotique, puisque c'est très intéressant de combiner les deux. Les pays les plus avancés en la matière actuellement sont : les États-Unis, la Chine qui n'est pas très loin derrière, et dans une moindre mesure la Russie qui investit beaucoup mais avec des résultats un peu moins concluants.
Dans quels domaines intervient l'intelligence artificielle ? Est-ce qu'elle est exclue de certains domaines ?
Elle peut intervenir dans pratiquement tous les domaines militaires, dans les questions de maintenance, dans les questions de logistique, dans les questions de renseignement... Là où il y a un peu plus de réticence, c'est sur la question du ciblage et de la létalité. Mais actuellement il n'y a pas de systèmes autonomes, c'est-à-dire qui fonctionnent entièrement avec de l'intelligence artificielle. D'ailleurs il y a aussi des tentatives de régulation dans le cadre onusien pour éviter que cette perspective n'advienne un jour.
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