Publié le 01/09/2015

Matthieu TARDIS

Depuis quinze ans, l’Union européenne (UE) tente de mettre en place un régime d’asile européen commun. Ce projet se heurte aux divergences des États, soucieux avant tout de leurs intérêts nationaux.

L’espace européen est ainsi très mal préparé aux situations créées par les déstabilisations du sud de la Méditerranée, qui génèrent des flux de réfugiés importants mais pas inédits. La logique actuelle de l’UE semble ainsi mal s’accommoder de l’exigence de solidarité nécessaire entre États membres.

Matthieu Tardis, diplômé de l’Institut des hautes études européennes de Strasbourg, est chercheur au Centre Migrations et Citoyennetés de l’Ifri. Ses recherches portent sur l’asile, l’intégration et les migrations internationales.

 

Article publié dans Politique étrangère, vol. 80, n° 3, automne 2015 [1]

 

 

 

 

 

Plan de l’article

La place de l’Union européenne dans le régime mondial de protection des réfugiés

Les réfugiés dans le monde : une situation exceptionnelle

La fatigue de l’Union européenne

Quinze ans d’harmonisation européenne

L’impossible solidarité européenne

Vers une renationalisation du droit d’asile