Publié le 09/09/2011

Vincent DARRACQ, Victor MAGNANI

Depuis la vague de démocratisation que l’Afrique a connue au début des années 1990 et l’universalisation du discours démocratique qui s’est ensuivie, les principes du multipartisme et des élections concurrentielles ont été réintroduits dans la plupart des pays du continent.

Il s’agissait pour beaucoup d’une redécouverte, après une longue parenthèse autocratique durant laquelle des régimes mono-partisans furent mis en place au nom des impératifs de la construction nationale et du développement mais aussi pour élaborer des stratégies d’accaparement des ressources internes ou des rentes liées à l’extraversion. Si des élections dans le cadre du parti unique ou de l’administration locale étaient parfois maintenues, elles prenaient bien souvent la forme de plébiscites à la régularité contestable. Aujourd’hui, la mise en place d’éléments normatifs et opératoires a renforcé la crédibilité des élections sur le continent africain. Elles se sont ainsi imposées comme la procédure de désignation légitime des dirigeants politiques, privilégiée à la fois par la majorité des responsables africains et par les institutions régionales. Les procédures électorales ont-elles contribué à une consolidation de la démocratie, ou ont-elles été un vecteur d’instabilité dans des contextes historiques et culturels éloignés de ceux de l’Occident ?

Article publié dans RAMSES 2012, Les Etats submergés ? [1]