Publié le 13/12/2016

Julien NOCETTI, cité par Eric Mettout dans l'Express

Entre Américains et Russes, la dissuasion a changé de nature: elle n'est plus nucléaire, mais informatique. Au point que la CIA vient officiellement d'accuser Moscou et ses hackers d'avoir pesé dans la victoire de Trump à la présidentielle.

C'est une drôle de guerre dont les protagonistes portent de drôles de noms: les "Ours fringants", le "Groupe Equation", l'"Equipe du tsar", les "Ducs" ou les "Courtiers de l'ombre". Vingt-sept ans après la chute du mur de Berlin, elle oppose les mêmes combattants qu'au temps de crise de la baie des Cochons: pour l'essentiel, ils sont russes d'un côté, américains de l'autre, auxquels se mêlent des Chinois (souvent), des Nord-Coréens, des Israéliens, quelques Ukrainiens en mal d'identité nationale et, de temps en temps, des Français. 

Leur champ de bataille? Le cybermonde et ses forteresses, serveurs informatiques ou "peering points", ces échangeurs où se croisent les trains de données, aussi vulnérables aux assauts des hackers que le furent en 1939 les convois militaires français à ceux des Messerschmitt de la Luftwaffe. Un combat mené à coups de virus, d'ordinateurs "crackés", de fuites orchestrées et médiatiques, les ''leaks'', mais aussi de bluff, de désinformation et de manipulation.

 

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