Publié le 05/10/2016

Tatiana KASTOUEVA-JEAN

Le Rapport annuel sur l’état de la Russie présente l’expertise de l’Observatoire sur un large éventail de thématiques — économie, politique intérieure/société, régions, politique étrangère/défense, relations franco-russes. Réunissant les contributions d’une cinquantaine d’auteurs renommés, il offre une photographie analytique complète et opérationnelle de la Russie d’aujourd’hui. Ouvrage de référence, le Rapport de l’Observatoire est présenté chaque année lors du Forum économique international de St-Pétersbourg (SPIEF) et à l’occasion d’un grand colloque franco-russe à Paris.

Depuis 2014, en Russie, les questions de politique étrangère priment sur celles de politique intérieure. Or, ces dernières reviennent sur le devant de la scène avec les élections législatives de septembre 2016. Il s’agit des premières élections de niveau fédéral depuis les protestations sociales qui ont accompagné la campagne législative de décembre 2011. Le contexte électoral actuel est rendu difficile par la dégradation de la situation socio-économique que connaît la Russie. Pleinement conscient des risques, le gouvernement a avancé le calendrier des élections de trois mois, après quelques explications vagues et au prix d’arrangements constitutionnels discutables. D’autres signaux de préparation à cette campagne potentiellement périlleuse sont l’octroi de pouvoirs élargis aux structures de maintien de l’ordre et la préparation du projet de loi sur la régulation des applications mobiles comme Viber et WhatsApp qui permettent un échange instantané d’informations. Les élections législatives sont une occasion de revenir sur les partis politiques et de mieux comprendre les enjeux liés à la constitution de la future Chambre basse du Parlement russe, la Douma d’Etat. 

 

Article publié dans Regards de l'Observatoire franco-russe [1].