Publié le 26/01/2017

Joseph HENROTIN

Le renseignement militaire a connu des évolutions majeures du fait de la technologie mais aussi des changements dans le caractère des opérations. 

Au cœur du projet de « révolution dans les affaires militaires », il devait contribuer à dissiper définitivement le brouillard de la guerre et à rendre le champ de bataille transparent. Les deux dernières décennies d’opérations en ont pourtant démontré qu’il en allait autrement : face à des adversaires complexes étroitement mêlés à leur terrain, les armées ont dû évoluer vers la notion de « renseignement d’intérêt militaire », élargissant ainsi le spectre de leur mission. En France, cette transformation a soulevé de nouvelles questions quant à l’organisation mais aussi aux moyens attribués au renseignement dans les armées et au sein de l’appareil de défense. Face aux nombreux défis technologiques, liés autant à la collecte qu’à l’analyse, l’avenir du renseignement militaire dépend plus que jamais des ressources, humaines et financières, que les décideurs voudront bien lui attribuer.