Publié le 26/06/2017

Anaïs MARIN

Les relations sino-bélarusses se caractérisent par un décalage entre la qualité et la profondeur du partenariat politique et la réalité économique – plus limitée – de la coopération bilatérale.

Certes, on note un renforcement des coopérations militaro-industrielles depuis la signature d’un accord de « partenariat stratégique complet » en 2013, qui vient concrétiser les espoirs de Minsk de contrebalancer ses relations complexes avec Moscou et Bruxelles par un rapprochement avec la Chine. Cependant, aux yeux des partenaires chinois, le Bélarus ne semble avoir qu’un attrait limité par comparaison avec d’autres pays d’Europe centrale et orientale (PECO), dont la transition économique et l’intégration dans la mondialisation sont plus avancées. Le Bélarus n’a ni accès à la mer, ni matières premières, ni atouts stratégiques à offrir à la Chine. Frontalier de l’Union européenne (UE), le pays pourrait néanmoins intéresser Pékin comme tremplin pour le projet chinois de Ceinture économique de la Route de la soie.

Anaïs Marin est maître de conférences et Marie Curie Fellow au Collegium Civitas de Varsovie, actuellement chercheure associée à l’Institut d’études de sécurité de l’Union européenne.