Publié le 20/06/2017
La sixième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD-VI, 27 et 28 août 2016, Nairobi Kenya)

Alain ANTIL

En organisant la TICAD (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique) pour la première fois en Afrique en août 2016, le Japon entendait marquer une accélération et un approfondissement de sa relation avec le continent.

Tokyo a en effet été longtemps en retrait en Afrique par rapport à nombre d’autres puissances industrielles. De la fin de la Deuxième Guerre mondiale aux années 80, les liens avec le continent sont ténus : ce n’est qu’en 1961 que le Ministère des Affaires étrangères japonais se dote d’une division Afrique. Le Japon compte à cette période quatre ambassades sur le continent. Il faut attendre 1974 pour voir la première visite d’un Ministre des affaires étrangères (Toshio Shimura) sur le continent (Egypte – Ghana – Tanzanie – Zaïre) et 1979 pour voir la seconde (Nigeria – Côte d’ivoire – Sénégal – Tanzanie – Kenya). Cette timidité contraste cependant avec l’activisme diplomatique actuel de Tokyo, le premier ministre Shinzo Abe s’étant en effet rendu à deux reprises en Afrique ces dernières années, la première fois en janvier 2014 dans une tournée au Mozambique, en Côte d’Ivoire et en Ethiopie et la seconde en août 2016 à Nairobi pour la 6ème édition de la TICAD.

Ce contenu est disponible en anglais : Le renouveau de la politique africaine du Japon [1]