Publié le 18/09/2017

Rémy HÉMEZ

Alors que la Corée du Nord poursuit le développement de son arsenal non conventionnel et met au défi la communauté internationale, la Corée du Sud est plus que jamais en première ligne pour le maintien de la sécurité en Asie du Nord-Est.

L’ennemi au nord et la frontière le long de la zone démilitarisée constituent logiquement la priorité stratégique du pays. Cet environnement l’a conduit à développer une armée de masse en vue de dissuader ou, à défaut, de repousser une tentative d’invasion. Globalement, la politique de défense sud-coréenne continue d’être structurée par sa vieille alliance avec les États-Unis, bénéficiant notamment de sa politique de dissuasion élargie. Cette relation étroite entretient cependant une forte dépendance à l’égard des technologies américaines, au détriment du développement de son industrie de défense. Par ailleurs, le service militaire obligatoire et ses conditions difficiles se heurtent aujourd’hui aux aspirations de la jeunesse. Bien qu’une réforme militaire soit prévue depuis des années, la persistance de la menace nord-coréenne continue de focaliser l’attention et d’empêcher la Corée du Sud d’adopter une politique de défense à l’image de son économie et de sa société.