Publié le 13/11/2017

Denis BAUCHARD, invité dans "Enjeux internationaux" sur France Culture

La première visite d’Emmanuel Macron dans le Golfe Persique ce week-end se voulait culturelle et symbolique avec l’ouverture du Louvre à Abu Dhabi. Elle s’est muée en épreuve diplomatique avec une visite surprise en Arabie Saoudite. Ce détour met la diplomatie française face à ses ambitions au Moyen-Orient : dans l’urgence, c’est notamment un test de son implication auprès du Liban, partenaire «séculaire» disait Emmanuel Macron en août aux ambassadeurs, et dont le Premier Ministre démissionnaire est toujours en Arabie Saoudite.

Partition classique disent certains, innovante pour d’autres puisqu’elle renoue avec un certain pragmatisme : l'indépendance de position, l'ouverture du dialogue au maximum d’acteurs.

C’est le cas de la volonté de préserver l’accord sur le nucléaire iranien, et – jusqu’ici – dans le soutien au gouvernement libanais d’union avec le Hezbollah. Or c’est en Iran qu’Emmanuel Macron devait se rendre d’abord en 2018 : finalement c’est en Arabie Saoudite qu’il commence ses visites diplomatiques. Si l’ambition de la France est d’obtenir un équilibre global des deux puissances, en a-t-elle les moyens ?

Intervenant :

  • Denis Bauchard, [1] conseiller pour le Moyen-Orient à l'Ifri, ancien ambassadeur en Jordanie

 

Réécouter l'émission sur France Culture [2]