Publié le 06/12/2018
"Il s'agit d'engagements moraux"

Matthieu TARDIS, interviewé par Pascal Baeriswyl dans La Liberté

Le moins qu'on puisse dire, c'est que le 11e sommet du Forum mondial sur la migration et le développement, qui s'est ouvert hier à Marrakech, ne débute pas sous les meilleurs auspices. Alors que lundi prochain doit être adopté le « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières », une série de pays ont annoncé qu’ils ne signeraient pas un texte sujet à vive controverse.

Parmi les détracteurs du pacte : les Etats-Unis, l’Australie, l’Italie, la Pologne, la Hongrie, l’Autriche, la République Tchèque, la Croatie, l’Estonie ou encore Israël. La plupart ont à leur tête des gouvernements populistes, souvent ouvertement antimigrants. L’analyse de Matthieu Tardis, politologue et chercheur au Centre migrations et citoyennetés de l’Ifri (Institut français des relations internationales) à Paris.

 

Le nouveau pacte de l’ONU sur les migrations vise à gérer les flux migratoires de façon collective: n’est-ce pas utopique en pleine vague populiste?

Matthieu Tardis : L’objectif de ce pacte est de créer une démarche coopérative entre les Etats sur la question des migrations. Son idée centrale vise à mieux gérer ces questions dans le respect de la souveraineté des Etats. Symboliquement, ce pacte est important, mais en termes concrets, juridiques, il n’impose pas grand-chose aux pays signataires, hormis la promotion et le renforcement du multilatéralisme.

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