Publié le 18/12/2018
Jeune militant lors d'un rassemblement de l'opposition organisé par le FDC (Forum for Democratic Change), février 2011, Mbale, Ouganda

Anna FICHTMÜLLER

Les classes moyennes ont parfois été présentées comme une garantie pour la démocratie. Les études qui établissent une corrélation positive (à ne pas confondre avec un lien de causalité) utilisent souvent les données économiques nationales pour définir les classes moyennes et les comparent au type de régime en place.

Au-delà du problème récurrent de l’absence de définition commune du terme « classe moyenne », ces études ne donnent pas d'indications sur la façon dont les groupes concernés pensent, et plus encore, agissent, ce qui laisse en suspens des questions essentielles : comment la pensée et l'action « démocratiques » se manifestent-elles, en particulier sous un régime non démocratique ? Le vote dans un système autoritaire est-il l'expression d'un droit démocratique ou la légitimation d'un régime qui organise des élections de façade ? La décision de ne pas participer à une manifestation pour réclamer des élections libres est-elle la marque d’un soutien silencieux au régime en place, quand bien même de violentes répercussions seraient à craindre ? 

Le texte complet est disponible en anglais : A Democratic Middle Class? Testing a Common Notion in Uganda [1]