Publié le 21/06/2021

Hans STARK

La présidence allemande de l’Union européenne au second semestre 2020 était la dernière présidence d’Angela Merkel, peu avant la fin de sa chancellerie en 2021. On s’attendait donc à ce que la chancelière tire profit de toute son expérience et de son influence pour obtenir des résultats positifs. L’éventail des questions à l’ordre du jour était considérable. 

Il s’agissait de régler le différend sur le budget pluriannuel de l’UE, d’achever le Brexit, de renforcer la pression sur la Pologne et la Hongrie sur la question du respect de l’État de droit, de faire accepter le plan de relance franco-allemand et d’avancer dans des domaines importants tels que la digitalisation, la lutte contre le changement climatique et le partenariat commercial désormais très controversé avec la Chine. En outre, la pandémie a considérablement modifié le programme de la présidence allemande. Sur nombre de questions à régler, Berlin avait besoin du soutien de la France et l’a obtenu. Néanmoins, toutes les divergences entre l’Allemagne et la France n’ont évidemment pas pu être surmontées, notamment en matière de politique de sécurité et de défense commune, ainsi qu’au niveau économique et monétaire pour ce qui relève de la gouvernance de la zone euro. Ces différences restent à l’ordre du jour de l’agenda franco-allemand.

 

Hans Stark est professeur de civilisation allemande contemporaine à Sorbonne Université et Conseiller pour les relations franco-allemandes à l’Ifri.

 

 

Cet article est paru dans la revue Allemagne d'aujourd'hui, n° 236, avril-juin 2021 [1] (pages 8 à 20), intitulée "Bilan de la présidence allemande du Conseil de l'Union européenne", dossier dirigé par Paul Maurice [2]Hans Stark [3] et Jérôme Vaillant.