Publié le 05/10/2021
Des affiches avec le slogan de campagne du parti « Die Grünen », Augsbourg, Bavière, Allemagne - 06 août 2021

Paul MAURICE

Les élections fédérales du 26 septembre 2021 ont été marquées par le départ de la chancelière sortante, Angela Merkel, qui ne se représentait pas. L’éparpillement du vote et la grande volatilité des électeurs ont conduit à une redéfinition du paysage et de la géographie des partis en Allemagne.

■ C’est la première fois depuis 1949 qu’aucun parti n’atteint la barre des 30%. Théoriquement, il y aurait encore une majorité pour une grande coalition entre le parti social-démocrate d’Allemagne (Sozialdemokratische Partei Deutschlands - SPD et l’union chrétienne-démocrate d’Allemagne (Christlich Demokratische Union Deutschlands – CDU), mais le soutien des électeurs à une telle alliance s'effrite visiblement.

■ Les électeurs des Verts et des Libéraux du Freie Demokratische Partei - FDP restent largement ouest-allemands, appartiennent aux catégories socio-professionnelles supérieures aux plus forts revenus.

■ La distinction est-ouest reste encore marquée : à l’Est l’Alternative pour l’Allemagne (Alternative für Deutschland – AfD) stagne mais s’implante localement, la CDU recule et seul le SPD apparaît comme un « parti de rassemblement ».

■ Les attentes des électeurs sont très différentes selon leur classe d’âge : les plus jeunes souhaitant un changement avec les Verts et les Libéraux, les plus âgé pour la stabilité avec le SPD et la CDU.

 

 

Paul Maurice est chercheur au Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l’Ifri, où il travaille en particulier sur les questions de politique intérieure allemande et les relations franco-allemandes dans le cadre de la construction européenne.