Publié le 14/12/2021
Conteneurs, port de Los Angeles

Paul HERAULT

Comment réduire les vulnérabilités induites par les chaînes de valeur mondiales pour être plus indépendant, tout en tenant compte de la réalité de ces processus productifs qui génèrent justement des interdépendances ?

La crise sanitaire engendrée par le Covid-19 et plusieurs exemples de pénuries ont révélé la fragilité de certains approvisionnements reposant sur des chaînes de valeur mondiale. Ces ruptures d’approvisionnement, comme certaines pressions étrangères, ont ainsi réveillé dans de nombreux pays, les ambitions d’indépendance et de souveraineté.

Dans le même temps, ces mêmes États, les instances internationales, et de nombreux économistes continuent de promouvoir un approfondissement du commerce international et l’intégration des chaînes de valeur. Plusieurs tendances laissent effectivement penser qu’il est vain de miser sur une éventuelle démondialisation pour renforcer la souveraineté nationale ou européenne.

Le maintien ou le renforcement de la souveraineté nécessite donc de trouver un équilibre entre les gains permis par l’optimisation des chaînes de valeur mondiales et les risques de dépendance qu’elles génèrent. Cette étude propose des pistes pour mieux maîtriser ces risques et regagner en souveraineté : identifier et cartographier précisément les chaînes de valeur qui sous-tendent des capacités et des fonctions stratégiques ; évaluer la criticité de ces chaînes de valeur à travers les actifs et approvisionnements qu’elles mobilisent, puis définir des plans de sécurisation des chaînes de valeur les plus critiques ; et articuler le rôle des différents acteurs : publics et privés, nationaux et européens.

 

Cette étude est disponible en deux langues :