Publié le 11/06/2007

Alain ANTIL

Le conflit du Sahara occidental est l'un des plus anciens et l'un des plus négligés du monde. Plus de trente ans après son déclenchement, qui se traduira par une guerre, des déplacements de population et le cessez-le-feu de 1991 qui a figé les positions militaires, l'issue de ce conflit paraît toujours aussi lointaine. Pour beaucoup, cela tient au fait que pour la plupart des acteurs concernés - le Maroc, l'Algérie, le Front Polisario, ainsi que les pays occidentaux - le maintien du statut quo offre des avantages qu'un règlement risque de bouleverser et l'enlisement du dossier génère à l'évidence des bénéfices pour chacune des parties. Mais le conflit a ses victimes et ses coûts, humains, politiques et économiques, pour les pays concernés, pour la région et pour la communauté internationale. Il est important de le rappeler afin qu'une dynamique de résolution de conflit puisse enfin se déclencher.