Publié le 20/12/2011

Hans-Georg EHRHART

L'interaction civilo-militaire fait partie de l'approche de « sécurité interconnectée » que l'Allemagne emploie en Afghanistan. Cette contribution analyse la signification conceptuelle de cette interaction, explique sa mise en oeuvre en Afghanistan et en évalue les limites et potentialités.

Cette interaction civilo-militaire se heurte à de nombreuses difficultés. Les problèmes vont d'un manque de compréhension commune du but de l'engagement à des logiques institutionnelles divergentes et des priorités de transposition différentes, en passant par une trop faible planification et des analyses variables de la situation. À cela s'ajoute un manque d'experts dans le domaine civil.

L'interaction civilo-militaire ne peut contribuer efficacement à une approche de « sécurité interconnectée » que si elle insérée dans une stratégie politique d'ensemble cohérente, avec un objectif politique clair, qui tienne compte des capacités et moyens de l'Allemagne et repose sur des objectifs réalistes et une sérieuse analyse de la situation sur le terrain. Cependant, même si toutes ces conditions étaient réunies, le succès ne serait pas garanti pour autant dans la mesure où de nombreux éléments dépendent des dynamiques locales.

Hans-Georg Ehrhart dirige le Centre de recherche européenne sur la paix et la sécurité (Zentrum für Europäische Friedens- und Sicherheitsstudien, ZEUS) à l'université de Hambourg.