Publié le 08/01/2014

Sylvie CORNOT-GANDOLPHE

Depuis le développement fulgurant des gaz de schiste aux Etats-Unis, un intérêt croissant a été porté à leur potentiel en dehors de l’Amérique du Nord, même s’il s’avère que l’expérience nord-américaine n’est pas transposable en tant que telle aux autres régions du monde. L’Europe, dont le potentiel est estimé par l’Energy Information Administration du département de l’Energie américain (EIA) à 13 300 milliards de mètres cube (Gm3), avance en ordre dispersé sur le sujet.

Entre la Pologne, qui en a fait une priorité nationale, et la France, qui a interdit l’utilisation de la fracturation hydraulique, le sujet reste très controversé. Pourtant depuis les premiers permis de recherche attribués à la fin des années 2000, l’exploration des gaz de schiste progresse, à des stades divers, dans trois pays, la Pologne, le Royaume-Uni et le Danemark. A travers leur expérience, peut-on en déduire des facteurs clés de développement de l’activité en Europe, voire l’émergence d’un modèle européen pour l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste, qui en permette l’acceptabilité sociétale ?