Publié le 01/09/2014

Eugénie MERIEAU

Depuis 1932, la Thaïlande connaît régulièrement coups d’États et nouvelles constitutions, jusqu’en mai 2014.

La convergence d’intérêts entre les militaires, les hauts fonctionnaires et l’institution monarchique, qui forment un État dans l’État, explique en partie cette instabilité politique. Mais se heurtent également dans le pays deux principes de légitimité : une légitimité procédurale découlant des élections et une légitimité substantielle fondée sur l’appréciation de la moralité des élus, chacune renvoyant aux intérêts de couches sociales différentes.

Eugénie Mérieau est doctorante à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO).

 

Article publié dans Politique étrangère, vol. 79, n° 3, automne 2014 [1]

 

 

 

 

 

Plan de l’article

 

Le sixième cycle du cercle vicieux de la politique thaïlandaise

Coups d’Etat militaires : une caractéristique de la culture politique siamoise ?

La juristocratie, nouvel habit de « l’Etat dans l’Etat » traditionnel thaïlandais

La bureaucratie et le politique : deux légitimités antagonistes

L’avenir de la monarchie, cœur de la crise politique

Chemises rouges et jaunes : la rencontre fortuite d’intérêts hétéroclites

Une démocratisation entravée par le bouddhisme et la monarchie

Un discours hégémonique ultrabhumipoliste et graduellement remis en cause