Publié le 01/12/2014

Bernard BENHAMOU

L’affaire Snowden pourrait produire des changements majeurs dans l’architecture et la gouvernance de l’internet. Les technologies devront désormais intégrer a priori les standards susceptibles de permettre aux citoyens de garder un contrôle sur les données disponibles.

Sans doute les États devront-ils aussi limiter volontairement leurs stratégies de surveillance via internet. À ces seules conditions pourra être préservée la confiance, élément essentiel au fonctionnement du réseau.

Bernard Benhamou enseigne la gouvernance de l’internet à l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne. Ancien délégué interministériel aux usages de l’internet, et conseiller de la délégation française au Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI).

 

Article publié dans Politique étrangère, vol. 79, n° 4, hiver 2014 [1]

 

 

 

 

 

 

 

Plan de l’article

 

Une gouvernance mondiale sous haute surveillance

Un paysage technologique en mutation

Données, métadonnées… mégadonnées

L’affaire Snowden et la gouvernance de l’internet

Des conséquences industrielles aux impacts socioculturels

Normes et standards au cœur de la gouvernance de l’internet

Perspectives technologiques et juridiques

Un nouveau droit pour les citoyens : le « droit au silence des puces »

Design et ergonomie : de nouveaux principes pour la démocratie à l’ère numérique

Vers l’autolimitation des activités de surveillance des Etats sur internet

Vers un traité transatlantique sur la gouvernance de l’internet