Publié le 01/05/2014

Claude MEYER

Entrée de la société d'État chinoise Dongfeng au capital de PSA ; rachat du premier assureur portugais par le groupe Fosun ; acquisition de Motorola et des serveurs bas de gamme d'IBM par Lenovo : l'année 2014 démarre en fanfare pour les investisseurs chinois. On connaissait leur appétit pour les ressources naturelles ainsi que le rôle central joué par la Chine, premier créancier des États-Unis, dans la réallocation de l'épargne au plan mondial. On découvre aujourd'hui l'ampleur de l'internationalisation des sociétés chinoises.
La Chine, dont les réserves de change sont désormais supérieures au PIB annuel de l'Allemagne, n'exporte plus seulement des biens manufacturés mais, aussi, des capitaux. Première puissance industrielle et premier exportateur de la planète, la Chine va-t-elle ajouter un nouveau titre à son palmarès et s'imposer progressivement comme puissance financière mondiale ? L'envolée de ses investissements à l'étranger pourrait le laisser penser, tant cette expansion financière a été foudroyante. Mais compte tenu de l'état de son système financier et du rôle très modeste de sa devise au plan international, le chemin sera encore long pour qu'elle puisse prétendre à ce statut.