Publié le 01/06/2015

Tatiana KASTOUEVA-JEAN

L’annexion de la Crimée et la crise ukrainienne ont permis à Vladimir Poutine d’incarner de nouveau une Russie dominante, autour de valeurs conservatrices rassemblant la nation. 

Le système politique se crispe en jouant l’opposition vis-à-vis de l’extérieur. L’économie est en crise, mais la population reste encore relativement épargnée. Pour le régime, le danger n’est pas la formation d’une opposition politique, mais l’aggravation de la situation économique, en particulier dans les régions.

Responsable du Centre Russie/NEI de l’Ifri, Tatiana Kastouéva-Jean dirige la collection électronique trilingue « Russie.Nei.Visions ». Elle a dirigé l’ouvrage collectif Les universités russes sont-elles compétitives ? (Paris, Ifri, Éditions du CNRS, 2013).

 

Article publié dans Politique étrangère, vol. 80, n° 2, été 2015 [1]

 

 

 

 

 

 

Plan de l’article

 

Les secrets d’une popularité

Les piliers du régime

La « cage dorée » des oligarques

Crispation du système

Uniformisation de l’espace politique

Personnalisation du régime

Consolidation autour d’une idée nationale

Y a-t-il des risques pour le système ?

Une économie dans l’impasse

Fragilités régionales

L’impossible lutte contre la corruption