L'axe franco-allemand se coordonne pour mettre en œuvre le fonds de reconstruction

Bruno Le Maire, le ministre français des finances, et son homologue allemand, le vice-chancelier Olaf Scholz, se sont livrés mardi à une démonstration pratiquement sans précédent. Les deux hommes participaient à un événement commun pour présenter les projets de leurs pays respectifs concernant l'argent du Fonds européen de reconstruction.

Le Maire et Scholz sont venus à cette rencontre médiatique en incarnant la vieille idée de "l'axe franco-allemand", moteur de l'intégration européenne. Ce que veulent Berlin et Paris, M. Le Maire n'aurait pas pu l'exprimer plus clairement dans son discours de mardi : "La responsabilité des membres de l'Union et de la Commission européenne est de faire du fonds de relance une pleine réalité pour nos citoyens le plus rapidement possible".

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Ce qui se passe, cependant, c'est que l'argent ne vient pas. En fait, la mobilisation de Le Maire et de Scholz cette semaine a représenté la volonté de l'"axe franco-allemand" de faire démarrer au plus vite le fonds, qui a été présenté il y a un an comme une initiative conjointe du président français Emmanuel Macron et de la chancelière Angela Merkel.

"Maintenant Le Maire dit que l'argent arrivera à la fin de l'été alors qu'avant il avait promis qu'il arriverait au début de l'été", rappelle à NIUS Paul Maurice, chercheur à l'Institut français des relations internationales (IFRI).

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Selon Paul Maurice, la mise en scène franco-allemande de mardi était également importante à des fins de politique intérieure. "En France comme en Allemagne, nous devons montrer à la population que l'Union européenne est synonyme de solidarité, ce qui est une bonne chose pour la population car cela signifie relancer l'économie" grâce au fonds, selon l'expert de l'IFRI.

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"Scholz est le candidat à la chancellerie du parti social-démocrate allemand (SPD) et même s'il n'est pas bien placé dans les sondages [pour les élections générales], il peut maintenant se montrer comme quelqu'un qui apporte des solutions concrètes à la population", explique Paul Maurice, le chercheur de l'IFRI. "Et Le Maire, qui travaille pour Macron et qui est le candidat le plus pro-européen de France, peut prétendre qu'il s'engage pour l'Europe et que le fonds a des conséquences positives pour la population", conclut-il.

>> Lire l'article original paru en espagnol sur le site de NIUS (Nueva Información Útil y Sencilla) : « El eje franco-alemán se coordina para implementar el fondo de reconstrucción » <<

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