27
sep
2021
Espace Média L'Ifri dans les médias
Paul MAURICE, cité par Clément Daniez dans L'Express

La renaissance du SPD, un revers pour la CDU... Les six leçons des élections allemandes

Olaf Scholz est en pole position pour être le prochain chancelier. Mais les conservateurs n'ont pas dit leur dernier mot. L'analyse des premiers résultats d'un scrutin historique.

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Le suspense entretenu ces dernières semaines pour les élections fédérales allemandes de l'après Angela Merkel ne s'est pas totalement éteint avec la publication lundi matin tôt des résultats officiels provisoires. Les sociaux-démocrates (SPD) d'Olaf Scholz devancent légèrement les conservateurs (alliance CDU-CSU) d'Armin Laschet. Si les deux candidats affirmaient chacun hier soir être en position de former un gouvernement, ce scrutin n'en reste pas moins bien plus douloureux pour les chrétiens-démocrates d'Angela Merkel, sur le départ, que pour le SPD.

 

SPD : la renaissance des sociaux-démocrates

Un sort semblable au parti socialiste français attendait-il leurs cousins allemands ? C'était à craindre après les 20,7% de l'élection de 2017, lorsque Martin Schulz menait la campagne. Ses 25,7% de dimanche (décompte officiel provisoire annoncé lundi matin par la commission électorale fédérale), le meilleur score du parti depuis 2005, sont une forme de renaissance pour le SPD. D'autant plus qu'il est parvenu à l'essentiel : arriver juste devant les conservateurs (CDU-CSU).

  • « C'est une victoire pour le SPD, basée sur la défaite des autres, estime Paul Maurice, chercheur au Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l'Ifri. Il a montré qu'il n'était pas totalement enterré. »

 

CDU-CSU : la débâcle historique de Laschet

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Le chef de la région Rhénanie-du-Nord-Westphalie et des chrétiens-démocrates (CDU) porte néanmoins une lourde responsabilité dans cette débâcle. Il a multiplié les bourdes depuis qu'il a pris le dessus sur le représentant du parti frère bavarois (CSU), le populaire Markus Söder, pour mener la campagne. On l'a notamment vu s'esclaffer pendant une visite officielle sur l'une des zones touchées par des inondations meurtrières, en juillet. Il a aussi payé le manque de soutien d'Angela Merkel. La chancelière sortante ne s'est impliquée que dans les jours précédant le scrutin. 7

  • « Malgré les difficultés de son candidat, les conservateurs ont montré une certaine capacité de résilience, pointe Paul Maurice. On les donnait à 20% il y a quelques jours et ils ont finalement fait plus. »

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FDP : des libéraux décidés à entrer au gouvernement

Ils avaient refusé de participer au dernier gouvernement, considérant que leurs revendications n'étaient pas assez prises au sérieux. Les libéraux font un peu mieux qu'en 2017 : 11,5% plutôt que 10,7%. Avec les Verts, ils deviennent des partenaires privilégiés pour la prochaine coalition.

  • « D'autant qu'ils ont fait un appel du pied aux écolos pour se mettre d'accord ensemble avant de discuter avec d'autres partis, une façon de se rendre incontournables à deux », relève Paul Maurice.

Leur chef, Christian Lindner, sait qu'il ne peut plus se permettre de faire la fine bouche, comme en 2017. Mais il a deux exigences clefs pour les tractations à venir : le poste de ministre des Finances et l'absence de hausse d'impôts, défendue, justement, par le SPD et les Verts.

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