Un gazoduc en pleine tempête
Un gazoduc en pleine tempête dans « Focus sur le monde » cette semaine. « C'est une mauvaise idée, mauvaise pour l'Europe et mauvaise pour les États-Unis », a notamment déclaré le nouveau chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, lors d'une conférence de presse au siège de l'OTAN à Bruxelles.
De quoi parle-t-il ? Tout simplement d'un pipeline baptisé Nord Stream 2 et qui doit relier sous la mer Baltique la Russie à l'Allemagne. En pleine affaire Navalny, cet approvisionnement en gaz russe est très mal vu à Washington, mais aussi dans pas mal de capitales européennes. Angela Merkel est bien seule à défendre ce gazoduc, même si le consensus politique n'est pas vraiment au rendez-vous en Allemagne.
Paul Maurice, chercheur au Cerfa, le Comité d'étude des relations franco-allemandes au sein de l'Ifri :
Il n'y a pas de consensus politique. Il y a un consensus politique au sein du gouvernement, des partis qui gouvernent actuellement l'Allemagne, la CDU d'Angela Merkel, le Parti chrétien démocrate et le SPD. Mais finalement au sein du SPD, le consensus est beaucoup plus fort qu'au sein de la CDU.
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Le nouveau président de la CDU, Armin Laschet lui est beaucoup plus favorable. Il a, sur ce dossier, la même position qu'Angela Merkel, la même position que le ministre de l'Economie, c'est-à-dire que c'est un dossier économique et non pas un dossier politique.
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Les Verts, qui ont aujourd'hui le vent en poupe et qui pourraient peut-être accéder aux responsabilités gouvernementales après les élections fédérales de septembre, sont parfaitement opposés. Ils veulent l'arrêt immédiat de ce projet à la fois pour des raisons politiques, c'est à dire ne pas valider la politique de Vladimir Poutine et en même temps pour des raisons écologiques, et considèrent que le gaz est une énergie fossile et qu'il faut achever encore plus la transition écologique.
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