25
mai
2021
Espace Média L'Ifri dans les médias
Paul MAURICE, cité par Salvador Martínez Mas dans Nius. Article paru en espagnol

Un remplaçant pour Merkel issu du SPD, un espoir dans les heures creuses de la social-démocratie européenne

En Allemagne et en France, les pays les plus influents de l'Union européenne, les partis traditionnels de centre-gauche souffrent d'une crise existentielle sans précédent.
Ce sont les paradoxes de la politique : il est possible de passer du pouvoir à l'insignifiance.
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Avant l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir, le Parti socialiste français (PS) avait son leader, François Hollande, comme locataire de l'Élysée. Mais, après les élections de 2017, les socialistes gaulois sont passés au second - ou troisième - plan de la politique. Dans la prochaine campagne présidentielle, le PS français ne jouera pas un rôle décisif.
 
Pour sa part, le parti social-démocrate d'Allemagne (SPD), dans la "grande coalition" dirigée par la chancelière Angela Merkel, semble avoir été dilué pour représenter ce qui, selon les sondages, représente environ 15% de l'électorat. À son heure de gloire, à la fin des années 1960 et dans les années 1970, le SPD comptait près de 46 % de l'électorat. À l'époque, Willy Brandt a réussi à se hisser au pouvoir. [...]
 
Socialistes français et sociaux-démocrates allemands, échecs simultanés
  • "Le PS et le SPD ont des trajectoires et des cultures politiques très différentes, mais on constate aujourd'hui que le résultat auquel ils sont parvenus est pratiquement le même", explique Paul Maurice, chercheur à l'Institut français des relations internationales (IFRI).
  • "Le SPD a toujours été plus réformiste que le PS, qui se dit socialiste et non social-démocrate. Le SPD a abandonné ses références au marxisme en 1959, puis Willy Brandt est arrivé au pouvoir. Ensuite, le SPD a pris un virage social-libéral avec Schröder, et Lionel Jospin [Premier ministre français de 1997 à 2002, ndlr] n'a pas effectué le même changement. Mais les deux ont échoué en même temps, Jospin en 2002 et Schröder en 2005", rappelle Paul Maurice.

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Tout au plus, le pouvoir à l'échelle territoriale
  • "En France, les analystes n'ont plus aucun espoir de voir la gauche arriver au pouvoir, notamment parce qu'il n'y a pas de personnalité capable d'émerger et d'unir les courants de la gauche", explique Paul Maurice, le chercheur de l'IFRI. En Allemagne, les espoirs ne se portent pas non plus sur les sociaux-démocrates allemands.
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  • Mais, comme le PS en France, les sociaux-démocrates continueront à jouer "un rôle important au niveau territorial", convient Paul Maurice. Le PS gouverne actuellement cinq des dix-sept régions de France. Pour sa part, le SPD gouverne dans sept des seize Länder allemands.

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>> Lire l'article original paru en espagnol sur le site de NIUS (Nueva Información Útil y Sencilla) : « Un sustituto para Merkel del SPD, esperanza en las horas bajas de la socialdemocracia europea » <<

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