02
mai
2003
Politique étrangère Articles de Politique étrangère

Pour une nouvelle légitimité du G8 Shadow G-8, Politique étrangère, n° 2, printemps 2003

Le G-8 connaît une phase de déclin, et ce, pour deux raisons: parce qu'il a cessé de s'attaquer aux difficultés économiques affectant ses propres membres, et parce qu'il prône pour les autres pays des principes qu'il ne s'applique pas à lui-même. Si le G-8 veut retrouver son rôle dans une économie mondialisée où la coopération multilatérale est plus que jamais nécessaire, il lui faut revoir ses politiques macro- et microéconomiques internes; prendre des initiatives sur le plan commercial favorisant à la fois l'élimination de toutes les barrières tarifaires industrielles et agricoles, et la limitation de la prolifération des accords régionaux; encourager en son sein les politiques minimisant les risques de dégradation de l'environnement; améliorer l'efficacité de l'aide publique au développement; enfin, travailler à redynamiser l'image de la mondialisation en adoptant des politiques internes de redistribution des richesses, et en élargissant le processus de consultation du Groupe pour y inclure la société civile et les pays en développement.

Le Shadow G8 regroupe une vingtaine de personnalités qui réfléchissent chaque année sur une série de recommandations destinées aux travaux du G8. Il s'est réuni à l'Ifri en janvier 2003 pour débattre, à partir de présentations d'experts, des thèmes que pourrait utilement aborder le G8 au sommet d'Evian.

Le Shadow G8 se compose de C. Fred BERGSTEN (Institute for International Economics, Washington), Leon BRITTAN (UBS Warburg, New York), John CHIPMAN (International Institute for Strategic Studies, Londres), Richard N. COOPER (Université d’Harvard, Cambridge), Wendy DOBSON (Institute for International Business, Monterrey, et Université de Toronto), Bill EMMOTT (The Economist), Boris FEDOROV (ancien ministre des Finances de la Russie), David FOLKERTS-LANDAU (Deutsche Bank, Berlin), Yoichi FUNABASHI (Asahi Shimbun, Berlin), Paolo GUERRIERI (Istituto Affari Internazionali, Rome), Toyoo GYOHTEN (Institute for International Monetary Affairs, Tokyo), Karl KAISER (German Council on Foreign Relations, Berlin), Serguei KARAGANOV (Council on Foreign and Defense Policy, Moscou), Henry A. KISSINGER (ancien secrétaire d’Etat des Etats-Unis), Barbara McDOUGALL (Canadian Institute of International Affairs, Toronto), Patrick MESSERLIN (Groupe d’économie mondiale de l'Institut d'études politiques, Paris), Thierry de MONTBRIAL (Institut français des relations internationales, Paris), Joseph NYE Jr. (Université d’Harvard, Cambridge), Richard PORTES (Centre for Economic Policy Research, Londres), Renato RUGGIERO (ancien ministre des Affaires étrangères d’Italie) et Paul VOLCKER (ancien président du Federal Reserve Board, Etats-Unis).

Ce contenu est disponible en anglais : Toward a New Legitimacy of the G8