Publié le 21/09/2015

Lydia POWELL

L’approche indienne des négociations sur le climat résulte de l’interaction entre deux logiques distinctes : l’une externe, l’autre interne. La logique externe procède de caractéristiques quantitatives au niveau agrégé, comme la taille de l’économie indienne, alors que la logique interne découle de caractéristiques qualitatives au niveau individuel, comme la productivité ou le revenu par personne. Durant trois décennies, du début des années 1970 au début des années 2000, les logiques internes et externes de l’Inde ont coïncidé.

L’Inde considérait la question environnementale comme un combat des pauvres contre les riches, dans lequel elle jouait un rôle de premier plan, refusant fermement tout engagement définitif sur la réduction de ses émissions. Cette position a changé à mesure que la taille de l’économie indienne s’est approchée de celle de grands pays puissants. Dès lors, l’Inde a cherché à avoir une approche plus constructive en commençant à s’engager sur une réduction de ses émissions. Ceci a conduit à une contradiction grandissante avec sa logique interne, et par conséquent, à un dilemme persistant dans la posture de négociation indienne. De ces deux logiques contradictoires, la logique interne est susceptible de dominer. Des préoccupations immédiates comme la lutte contre la pauvreté, le développement et le besoin de croissance économique sont considérées comme plus importantes que la contribution à la lutte contre le changement climatique. Ainsi, il est peu probable que l’Inde dévie significativement de son attachement aux principes d’équité et de responsabilité commune mais différentiée.  

Ce document est disponible uniquement en anglais – India’s Approach to Climate Negotiations: From the South to the North? [1]