Publié le 29/01/2016
Gen. Philip Breedlove (centre), Commandant Suprême des Forces Alliées en Europe, à la rencontre de soldats polonais sur l'aéroport de Ziemsko , Pologne, pendant l'exercise Steadfast Jazz le 7 novembre 2013.

Guillaume LASCONJARIAS

Concept né durant la guerre froide, la « réassurance » a connu un nouvel essor à la suite de la crise ukrainienne de 2014, lorsqu’il s’est agi pour l’Alliance atlantique de désigner certaines de ses mesures destinées à réaffirmer le principe de défense collective auprès de ses États membres. 

Une telle politique a conduit à accroître le rôle confié aux forces terrestres, nonobstant de sérieuses difficultés sur les plans politique, économique, et opérationnel. L’OTAN s’est employée à redynamiser son concept de réaction rapide au travers de la "force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation" (VJTF), mais les interrogations demeurent quant à la panoplie d’actions à entreprendre pour que la réassurance s’inscrive dans la durée. Le principal problème tient à l’équilibre délicat à préserver entre une posture de fermeté appuyée sur des capacités de réaction rapide, et un risque d’escalade susceptible d’aggraver les tensions. Pour les forces terrestres, cela se traduit par un retour vers des savoir-faire et des pratiques que deux décennies de guerre expéditionnaire ont laissés de côté.