Publié le 10/02/2016

Nancy SNOW

La diplomatie publique du Japon se fonde presque exclusivement sur la promotion de son soft power culturel. Dans l’Asie d’aujourd’hui où les rivalités nationales réaniment d’anciennes querelles historiques et conflits territoriaux, cette approche ne suffit plus au Japon pour promouvoir ses intérêts régionaux et gagner la faveur de l’opinion à l’étranger.

Avec le Premier Ministre Abe, le Japon a amorcé la transformation et  l’optimisation de sa diplomatie publique. Néanmoins, le pays est toujours confronté à un certain nombre de défis.

D’abord, l’Asie du Nord-est offre un environnement complexe: malgré la forte interdépendance économique, il existe une forte lutte d’influence entre la Chine, le Japon et la Corée, et la compétition pour imposer son propre récit national est féroce. Ensuite, l’image publique du Japon est contrastée : le concept « Cool Japan » avec ses idoles mignonnes, ses dessins animés et sa musique pop doit coexister avec l'aspect plus sombre d’un Japon nationaliste qui aspire à normaliser son statut militaire et enjoliver certains épisodes de son histoire. Enfin, il reste encore au Japon à développer des outils efficaces pour communiquer avec le reste du monde. Si Shinzo Abe a réussi à donner un nouvel élan à la mise en place d’une véritable diplomatie publique globale, à travers de nouveaux outils et de nouveaux récits, son apport reste mitigé. Ce papier suggère cinq pistes que le Japon pourrait suivre afin d’améliorer son image internationale et mieux communiquer avec reste du monde.

Nancy Snow est la première professeure de diplomatie publique au Japon, Professeur Pax Mundi de diplomatie publique à la Kyoto University of Foreign Studies, où elle met en place la première initiative académique pour la diplomatie publique globale.

L'article est disponible en anglais [1]