Publié le 31/03/2016
Camion-citerne (Carapace) de la Base pétrolière interarmées de Chalon-sur-Saône, 14 juillet 2013.

Paul KAESER

Depuis sa naissance à la veille de la Première Guerre mondiale, le concept de sécurité de l'approvisionnement en carburant n’a cessé de prouver qu’il était crucial au bon déroulement d’une opération militaire. 

En France, cette mission est assurée depuis 1945 par le Service des Essences des Armées (SEA). En contrôlant de bout-en-bout sa chaîne d’approvisionnement, le SEA s’est montré capable de soutenir l'intégration des forces armées françaises au sein de l'OTAN, ainsi que dans leurs opérations extérieures. Cependant, le SEA est aujourd'hui confronté à des aléas externes (tant structurels que conjoncturels) ainsi qu’à des vulnérabilités internes dont la combinaison produit un « risque énergétique » systémique auquel il convient de répondre efficacement. Pour ce faire, les armées devront s’approprier pleinement le défi de la transition énergétique et traduire en réalité opérationnelle les nouveaux concepts qui se diffusent à l’international, tels que la « Green Defense ».