Publié le 18/05/2016

Thierry VIRCOULON, sur infos Grands Lacs

Petit rappel des faits. Avec la résolution 1 279, le Conseil de sécurité de l’ONU établit le 30 novembre 1999 la Mission des Nations Unies (MONUC) avec le rôle de superviser l’application du cessez-le-feu de Lusaka. De 550 observateurs la mission, qui entre-temps changera de nom et d’objectifs comprend en 2016 plus 22 000 personnels en uniforme, ce qui en fait la mission de maintien de la paix la plus chère de l’histoire des Nations Unies. Qu’est-ce qui aujourd’hui justifie la présence en RDC d’une telle mission ? 

Dans cet entretien accordé à IGL, Thierry Vircoulon, chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (Ifri) fait part des « Réflexions sur 17 ans de présence de l'ONU en République Démocratique du Congo [1] », une note écrite avec Marc-André Lagrange et publiée par l’Ifri quelques jours avant le massacre d’Erigenti. Le constat est sans appel : « Après 17 ans, on se demande à quoi sert la Monusco aujourd’hui », soutient Vircoulon. « Ella n’a pas réussi à mettre en œuvre ce qui est son mandat principal depuis 17 ans, à savoir la protection des civils. Son incapacité à empêcher un groupe rebelle comme le M23 de prendre une des principales villes du pays, Goma, en novembre 2012, symbolise par ailleurs son impuissance ».

Lire l'entretien dans son intégralité [2]