Publié le 10/06/2013

Laurence NARDON

C'est aux États-Unis que l'exploitation de gaz de schiste est la plus avancée. Avec une production passée de 20 milliards de mètres cubes en 2005 à 240 milliards en 2011, le shale gas représente aujourd'hui 30 % de la production de gaz américaine.

Les États-Unis jouent un rôle pionnier dans le bouleversement actuel de l'équation énergétique mondiale. C'est en effet dès 2005 qu'ils se sont lancés dans une exploitation significative des hydrocarbures dits « non conventionnels », principalement le gaz et le pétrole de schiste.

Depuis quelques mois, articles et études se sont multipliés, traduisant la prise de conscience d'un phénomène qui dépasse très largement le domaine de l'énergie. Pour ce qui concerne les États-Unis en effet, la transformation du « mix énergétique » a des effets positifs sur l'économie, incluant une réindustrialisation de certaines régions, ainsi que des conséquences environnementales qui font l'objet de vifs débats. Cette évolution entraîne aussi une modification des différentes relations de dépendance énergétique qui existent dans le monde, et donc plus largement des rapports internationaux. Le réalignement géopolitique qui s'ensuivra affectera au premier chef les États-Unis, en tant qu'acteur de cette transformation et en tant que grande puissance.

 

 

 

 

Plan de l’article

 

Le nouveau mix énergétique

Une relance économique multiforme

Des prévisions contradictoires

Quels effets sur l’environnement ?

L’impact sur les rapports internationaux

Des relations inchangées avec le Moyen-Orient
Une approche double vis-à-vis de la Chine
L’enjeu européen dans la relation entre Etats-Unis et Russie


Cet article a été publié dans le numéro d'été de Politique étrangère (n°2/2013) [1].