Publié le 26/09/2016

Cyril MUSILA

L’évolution du secteur minier artisanal congolais a été marquée ces dernières années par la mise en place de la politique de certification des minerais par la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL). 

Le lancement de cette politique régionale en 2008 est une des réponses à l’idée largement répandue selon laquelle les ressources naturelles sont l’un des principaux facteurs de conflits à l’Est de la RDC. Dès 2001, des rapports du Groupe d’Experts des Nations Unies pour la RDC dénonçaient l’utilisation par des groupes armés et des militaires des ressources naturelles, en particulier des minerais, afin de s’enrichir et ainsi perpétuer l’insécurité et la violence dans la partie orientale de la RDC. Ces minerais parmi lesquels figurent l’or, l’étain, le tungstène et le coltan (colombo-tantalite) interviennent dans la composition de différents matériels technologiques (ordinateurs, téléphones portables, etc.) et dans l’aéronautique. Ce sont ces quatre minerais qu’on appelle  « minerais de sang » ou  « minerais de conflit ».

Cette note n’a pas l’intention ni la prétention de faire le point sur les différentes initiatives de la « Communauté Internationale » à ce sujet, mais de montrer l’impact de l’immixtion politico-militaire sur l’initiative lancée par la CIRGL, l’Initiative Régionale sur les Ressources Naturelles (IRRN) et son « Mécanisme Régional de Certification » (MRC) des minerais. L’angle d’analyse de cette note sera de comprendre les interventions des acteurs politiques et militaires qui sont de nature à compromettre la politique de la CIRGL.