Publié le 10/03/2017

Franz-Stefan GADY

Le dispositif de cyberdéfense du Japon reste peu développé au regard de la grande dépendance du pays aux technologies d’information et de communication. Alors que la réaction initiale de Tokyo face aux défis de sécurité liés au cyberespace a été plutôt lente, cette étude montre que la cybersécurité est devenue, sous le gouvernement du Premier ministre Abe, une question figurant au cœur de la politique de sécurité nationale japonaise.

Ces deux dernières années, le gouvernement japonais a en effet mis en place le cadre légal et structurel pour devenir un acteur sérieux dans le cyberespace. Cet effort reste toutefois freiné par un budget insuffisant, ainsi que par une coordination interministérielle trop complexe à mettre en œuvre dans le contexte japonais d’extrême compartimentation administrative.

Alors que le Japon reste une cyberpuissance “réticente”, plusieurs initiatives récentes ont montré que le pays pourrait potentiellement devenir dans un futur proche l’un des pays les plus en pointe d’Asie dans ce domaine.

Cette étude présente d’abord le cadre analytique pour évaluer le positionnement du Japon en tant que cyberpuissance. L’évolution de la stratégie de cybersécurité japonaise est ensuite examinée en détail. Enfin, le rôle des Forces d’Autodéfense japonaises dans le cyberespace et la manière dont elles élaborent une réponse plus militaire aux cyber-menaces provenant d’Etats sont discutés.

Ce contenu est disponible en anglais - Japan: The Reluctant Cyberpower [1]