Publié le 31/07/2017

Hlawulani MKHABELA

Quelle est la signification politique des «mouvements hashtag» et des campagnes politiques utilisant les réseaux sociaux pour diffuser de l'information et mobiliser l’opinion en Afrique australe ? 

Ces mouvements apparemment spontanés peuvent-ils articuler efficacement l'opposition, défier les élites politiques et s'approprier un espace traditionnellement occupé par les partis d'opposition et la société civile ? Cet article s’intéresse à l'organisation des mouvements sociaux et à l'accès aux plateformes digitales de communication de masse pour mesurer leurs effets sur de potentiels changements politiques en Afrique australe. Il examine ces tendances en Afrique du Sud et au Zimbabwe, deux pays voisins qui ont connu une recrudescence des manifestations de masse au cours des deux dernières années. La démocratisation de l'accès à la communication par le biais de plateformes numériques de partage d'informations ne modifiera pas nécessairement les régimes de la région. Néanmoins, dans un environnement où l'engagement politique traditionnel a été inefficace ou trop dangereux pour la société civile et les partis d'opposition, une contestation mobilisant efficacement les réseaux sociaux peut parfois conduire les autorités publiques à répondre aux exigences de la population.

Ce contenu est disponible en anglais : Hashtag and Political Resistance Movements in Southern Africa [1]