Publié le 02/05/2018

Sina SCHLIMMER

Pendant les dix dernières années, l’appropriation massive des terres arables par des entreprises internationales en Afrique a rythmé les débats au sein des communautés médiatiques, politiques et scientifiques à l’échelle internationale. La Tanzanie, marquée par l’héritage des politiques socialistes du premier gouvernement postindépendance, a été considérée comme l’un des pays cibles de cette dynamique du capitalisme globalisé.

Ce rapport propose un bilan des enjeux de la multiplication des projets d’investissement qui s’observe dans le pays est-africain depuis les années 2000. À partir d’une lecture en termes de politiques publiques et d’une analyse de la construction de l’État tanzanien, il s’agit d’identifier les décalages entre la fabrique des politiques de promotion de l’investissement foncier et les limites de leur implémentation. L’objectif est ainsi de questionner la dynamique de privatisation de la gestion du foncier, tant promue par les experts des organisations internationales et critiquée par les membres de ladite « société civile ».