Publié le 31/05/2018

Laurent LARCHER

En ce début d'année 2018, l'Eglise catholique se retrouve de nouveau au centre de la crise congolaise.

Après avoir trouvé un accord éphémère entre le gouvernement et l’opposition pour résoudre la crise institutionnelle ouverte par le maintien au pouvoir de Joseph Kabila au-delà de son mandat, l’Église catholique a adopté une position nettement plus critique vis-à-vis du régime en réclamant l’organisation des élections sans Kabila et en dénonçant ouvertement sa mauvaise gouvernance. Le bras de fer entre l’autel et le palais présidentiel s’inscrit dans l’histoire de la République démocratique du Congo (RDC). Il éclaire, aussi, le poids et le rôle de premier plan de l’Église dans ce pays en crise ainsi que la place stratégique qu’elle occupe, aux yeux du Vatican, dans l’économie générale du catholicisme en Afrique. Si dans son rapport de force avec le régime, l’Église congolaise parle d’une seule voix, son unité affichée n’est pas sans failles.