Publié le 22/06/2018
Malte et litalie refusent daccueillir l'Aquarius

Matthieu TARDIS, invité dans "Du Grain à moudre" sur France Culture

Le parcours chaotique de l'Aquarius des côtes italiennes à l'Espagne a montré l'extrême nervosité qui s'est emparée des classes politiques européennes sur les questions migratoires. La politisation de ces enjeux peut-elle déstabiliser durablement les pays européens ?

A 160 voix pour et 18 contre, le parlement hongrois a voté avant-hier une loi qui pénalise l’aide aux migrants. Toute personne portant assistance à une autre entrée illégalement dans le pays encourt désormais une peine pouvant aller jusqu’à un an de prison.

Dans le même élan, les parlementaires hongrois ont modifié leur Constitution. Elle stipule désormais qu’aucune instance ne peut porter atteinte à ‘’la composition de la population’’ : une façon de rendre inconstitutionnelle toute imposition de quotas de migrants par l’Union européenne.

Mais l’Union européenne en est-elle encore à envisager ce genre de solution ?

Il y aura bien un mini-sommet dimanche sur le sujet, avant le sommet de Bruxelles en fin de semaine prochaine, mais comme l’a reconnu Angela Merkel aujourd’hui : "Nous savons qu'il n'y aura pas de solution au niveau des 28 Etats membres pour un paquet d'ensemble sur les questions migratoires".

Et le phénomène ne se limite d’ailleurs pas à la seule Europe : il suffit de voir ce qui se passe en ce moment aux Etats-Unis.

Intervenants :

  • Anastasia Colosimo, [1] politologue et enseignante en théologie politique à Sciences Po Paris
  • Sylvain Bourmeau, [2] journaliste, producteur de "La Suite dans les idées" sur France Culture, professeur associé à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et directeur du journal quotidien AOC.
  • Matthieu Tardis, [3] chercheur au Centre Migrations et sociétés de l’Institut français des relations internationales (Ifri)
 

Réécouter l'émission sur France Culture [4]