Publié le 08/10/2018

Monica NAGASHIMA

Avec la publication de sa stratégie hydrogène le 26 décembre 2017, le Japon a réitéré son engagement à devenir la première « société hydrogène » au monde. Cette stratégie a pour principal objectif de faire baisser les coûts de production de l'hydrogène afin qu'ils soient comparables à ceux des combustibles concurrents : l’essence dans les transports et le gaz naturel liquéfié (GNL) dans la production d’électricité. 

Le prix de détail de l'hydrogène est actuellement de l'ordre de 100 yens par mètre cube normal (yen/Nm3) (soit 90 centimes de dollar/Nm3). L'objectif est de le réduire à 30 yens/Nm3 d'ici 2030 et atteindre 20 yens/Nm3 (soit 17 centimes de dollar/Nm3) à plus long terme. À cette fin, au cours des six dernières années, le gouvernement japonais a consacré environ 1,5 milliard de dollars en recherche et développement (R&D) et en subventions pour : 

  • Permettre une production d'hydrogène décarbonnée à faible coût, à partir de combustibles fossiles et avec l’utilisation de la technologie de capture et stockage du carbone (CSC), ou par électrolyse à partir d'énergies renouvelables ;

  • Développer des infrastructures domestiques pour importer et distribuer l’hydrogène ;

  • Généraliser l'utilisation de l'hydrogène dans de nombreux secteurs, tels que la mobilité, la microcogénération et la production d’électricité.

La stratégie du Japon repose sur la conviction que l’hydrogène peut être une réponse décisive aux défis énergétiques et climatiques contemporains.

 

Cette étude est disponible uniquement en anglais: « Japan’s Hydrogen Strategy and Its Economic and Geopolitical Implications [1] »