Publié le 03/12/2018

Isabelle ROUSSEAU

La réforme du secteur mexicain de l’énergie a été promulguée le 20 décembre 2013, et les décrets d’application sont entrés en vigueur le 11 août 2014, marquant une étape clé dans l’histoire de l’industrie énergétique du Mexique. Le succès de cette initiative était inespéré dans la mesure où les multiples tentatives portées dans les années 1990 ont toutes conduit à des échecs, provoquant même à l’aggravation des problèmes structurels.

Par exemple, la baisse de la production du champ pétrolier de Cantarell, l’un des plus grands au monde, à compter de 2005, s’explique avant tout par des erreurs de gestion et le comportement rentier du gouvernement mexicain, uniquement préoccupé par les revenus de court-terme et négligeant les besoins d’exploration et la maintenance. Le secteur aval (raffinage et pétrochimie) comme le secteur du transport d’énergie sont largement devenus obsolètes. La bureaucratisation et la politisation ont nui à la bonne gestion des deux entreprises d’État, Petróleos Mexicanos (Pemex) et la Comisión Federal de Electricidad (CFE). Le secteur électrique était lui concerné à de nombreuses inefficacités : en raison des pertes en ligne, des subventions élevées et du manque d’investissement pour le renouvellement des infrastructures de transport et de distribution, les prix de gros de l’électricité étaient bien supérieurs à ceux observés aux États-Unis (73% plus élevés en 2013).

Cet édito est uniquement disponible en anglais : « Mexico’s Energy Reforms at Risk? [1] »