Publié le 01/03/2019

Tatiana KASTOUEVA-JEAN

La société russe est plus diversifiée que ne le reflète l'image qu'en donnent les médias officiels.

Un certain conformisme politique n'empêche pas que s'expriment des revendications. Il faut aussi distinguer la Russie des grandes métropoles d'autres régions éloignées du centre, et percevoir ainsi de profondes inégalités. Un conservatisme nationaliste coexiste avec des traits postmodernes. Le pays oscille entre désir d'ouverture et repli sur soi. Depuis 2014, l'évolution de la société russe fait l'objet d'interprétations particulièrement divergentes parmi les observateurs nationaux et internationaux. Pour les uns, elle est politiquement apathique, en demande d'un État paternaliste, prête à tronquer ses droits civiques et politiques contre des garanties économiques et sociales minimales. « Il n'y a pas de société civile en Russie », « les Russes ont encore les mentalités du servage dans leur rapport à l'autorité », « c'est une population qui peine à se constituer en nation », regrettent les opposants libéraux russes [...]

Lire l'article Comprendre la société russe à l'ère Poutine [1] sur le site de la revue Etudes