Publié le 23/08/2019

Françoise NICOLAS, Sébastien JEAN

Le commerce international est un des thèmes qui constitue la véritable raison d’être du G7, à côté des questions de sécurité internationale et de politique énergétique. 

L’approche défendue par le G7 sur la question commerciale s’est traditionnellement fondée sur un ensemble de principes acceptés par l’ensemble des membres du groupe, à savoir l’engagement à combattre le protectionnisme et la nécessité d’un système commercial fondé sur des règles et adossé à l’OMC. Or, ces principes sont aujourd’hui largement contestés, avec un risque non négligeable pour l’économie mondiale.

La poursuite de l’escalade des sanctions commerciales engagée par l’administration américaine affecterait négativement le commerce mondial et pourrait dégénérer en guerre commerciale, où tous les Etats seraient perdants. Par ailleurs, la poursuite des tendances à l’œuvre dans le sens d’une régionalisation des échanges se ferait au détriment des échanges mondiaux.

 

Pour relancer l’intérêt pour une telle approche multilatérale, le G7 pourrait œuvrer en faveur de règles permettant une meilleure prise en compte :

 

 

  1. Des nouvelles modalités de la concurrence internationale (rôle croissant des services, de l’investissement et de la technologie en particulier) ;
  2. Du fonctionnement particulier de certaines économies, notamment émergentes (rôle des entreprises publiques, poids des subventions publiques et diverses pratiques discriminantes) ;
  3. Du poids des économies émergentes dans le commerce mondial, ce qui nécessite de réfléchir à une catégorisation plus nuancée que l’opposition entre pays développés et pays en développement ;  
  4. De l’importance d’un meilleur respect des normes sociales et environnementales et de la contribution du commerce international au développement durable. 

 

L'intégralité du texte est disponible en anglais [1].