Publié le 01/06/2019

Laurence NARDON

Le lien transatlantique a construit les mentalités américaines avec comme substrat les principes des Lumières, le respect intransigeant de la liberté individuelle. Or, les divergences idéologiques sont aujourd’hui une réalité inquiétante avec la remise en cause de cet universalisme longtemps commun.

 

Interdites en France, les statistiques ethniques sont autorisées aux États-Unis. Sur la base de questionnaires auto-déclaratifs, le Bureau du recensement est donc en mesure d’affirmer qu’à partir des années 2040, la population américaine d’origine européenne sera devenue minoritaire. Le pays comptera alors une majorité d’habitants issus des minorités afro-américaine, latino ou asiatique. Par ailleurs, les équilibres géopolitiques voient basculer le centre de gravité du monde vers l’Asie et la puissance chinoise. Le président Obama avait ainsi lancé en 2013 un mouvement de « pivot vers l’Asie » censé préparer les forces diplomatiques, militaires et économiques de l’Amérique au nouvel ordre mondial du XXIe siècle.

Dans ce contexte, le débat ancien sur le maintien du lien transatlantique reprend une certaine actualité. Les États-Unis et l’Europe vont-ils pouvoir maintenir leur lien privilégié fondé sur l’histoire et une communauté de valeurs ? Côté européen, ce sujet donne lieu à des interrogations angoissées, les nations du Vieux Continent craignant un éloignement des États-Unis qui affaiblirait leur influence et leur sécurité. Ces réflexions sont d’autant plus importantes que les « valeurs transatlantiques » tant exaltées par les dirigeants des deux rives de l’Atlantique font aujourd’hui l’objet de plusieurs remises en question.

 

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