Publié le 18/09/2019

Olivier APPERT, invité de Guillaume Erner dans La question du jour sur France Culture

Samedi 15 septembre, les attaques d'installations pétrolières en Arabie Saoudite ont entraîné une hausse des prix du pétrole, lundi, sur les marchés. Quel impact sur le prix à la pompe ? Qui pourrait tirer profit de la baisse de production saoudienne ?

Un prix du pétrole qui fluctue au gré des tensions dans le Golfe. Les attaques d’installations pétrolières, samedi, en Arabie Saoudite, ont enflammé les cours de l’or noir - la moitié de la production du pays ayant été affectée par ces frappes. Mardi 17 septembre, les marchés retrouvaient un peu d’accalmie : des informations laissaient entendre que les Saoudiens pourraient reprendre la production d’ici deux à trois semaines. Faut-il s’attendre à une augmentation des prix à la pompe ? Qui pourrait en profiter ? 

Guillaume Erner reçoit Olivier Appert, membre de l’Académie des Technologies, conseiller du centre Energie de l’IFRI, ancien président de l’Institut Français du Pétrole.

Sur la réduction de la production de pétrole, les volumes sont importants mais il faut replacer historiquement cette fluctuation en proportion : "C'est supérieur à la réduction qui avait suivi le premier choc prétrolier ou la révolution en Iran. Les quantités sont considérables. Ceci étant, en pourcentage il faut relativiser les choses, le taux de réduction de la production était double pendant le premier choc pétrolier." Olivier Appert

Après l'augmentation soudaine des prix du pétrole suite à l'attaque, on peut s'attendre à une stabilisation du cours du baril : "Le marché joue un rôle stabilisateur, les prix ont flambé mais on a vu hier que les prix avaient baissé de quelques dollars." Olivier Appert

Plus généralement, cet incident pose la question de la fragilité des installations pétrolières : "Ces attaques ont montré la fragilité des attaques pétrolières par rapport aux attaques de drones." Olivier Appert

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