Publié le 18/05/2020

Thomas GOMART, cité par Isabelle Lasserre dans Le Figaro

En pleine crise du Covid-19, les États-Unis ont suspendu leur financement à l’OMS, accusée d’être trop favorable aux intérêts chinois. Elle était bien mal en point depuis l’élection de Donald Trump. Mais la crise sanitaire, amplificateur des tendances géopolitiques à l’œuvre dans le monde, fait peser sur les organisations multilatérales et les accords internationaux un nouveau danger.

L’Administration américaine s’était déjà retirée de l’accord de Paris, de l’Unesco, de l’accord sur le nucléaire iranien, du traité INF sur les armes nucléaires à portée intermédiaire… En pleine crise du Covid-19, elle a suspendu son financement à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), accusée d’être trop favorable aux intérêts chinois.

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Donald Trump considère que sa participation à l’OMS lui coûte plus qu’elle ne lui rapporte.

  • «Les institutions ont pour vocation de résister au temps. Mais le système onusien se trouve mis sous haute tension par le désengagement américain, l’offensive chinoise et l’attentisme européen», écrit Thomas Gomart, le directeur de l’Institut français des relations internationales (Ifri), dans un article pour Politique étrangère.

 

Pour l’instant, c’est la Chine qui profite de cette nouvelle instabilité. Alors que les Américains ne veulent plus être les garants d’un système qu’ils ont aidé à créer après la Seconde Guerre mondiale, elle se présente comme un partenaire attaché au multilatéralisme et à la coopération internationale. Le président Xi Jinping souhaite «piloter la réforme de la gouvernance mondiale».

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Lire l'article sur le site du Figaro [1]