Publié le 28/05/2020
Aerial view of US Naval Base, Guantanamo Bay, Cuba

Morgan PAGLIA

À travers l’histoire, les grandes puissances se sont appuyées sur des bases militaires avancées pour intervenir dans une zone d’intérêt, assurer la sécurité d’un allié ou contrôler un territoire.

De par leur place clé dans les dispositifs de projection de force, les bases ont aussi été des cibles privilégiées de stratégies de déni d’accès et d’interdiction de zone. Si les intrusions ou le harcèlement par tir indirect ont été les principaux modes opératoires employés au cours des conflits récents d’Irak, d’Afghanistan ou du Mali, l’environnement opérationnel actuel voit également émerger de nouvelles capacités offensives, notamment en matière de frappe dans la profondeur, tant auprès des groupes armés que des puissances émergentes. Ces menaces se doublent d’une évolution géopolitique qui conduit à une approche plus transactionnelle dans la relation avec les pays-hôtes et fragilise l’assise diplomatique des emprises militaires à l’étranger. Prises ensemble, ces tendances posent la question des adaptations nécessaires à l’entretien d’un réseau de bases avancées, à la fois en matière de protection (défenses actives, alternatives opérationnelles) et de posture stratégique.